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Une jeune fille au soleil chapitre IV Les profs

Posté par ENO filles le 6 novembre 2010

Chapitre IV

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Nous avons bien évidemment une équipe de professeurs, certains meilleurs que d’autres comme dans tous les autres établissements…

Le professeur qui m’a le plus marquée cette année-là, fut le professeur de Français. Je me souviens d’une personne parfaitement inaccessible, très distante qui nous imposait tout à la fois de la crainte et du respect. Elle effectuait sa dernière année d’enseignement avant de prendre sa retraite. Elle ressemblait à l’écrivain Colette sur la fin de sa vie. Ses cheveux étaient courts et frisés, ce qui accentuait la ressemblance et une mèche qu’elle lissait de temps à autre du plat de la main, retombait sur son front. Lorsque nous nous écartions des limites imposées, si peu que ce soit d’ailleurs, elle nous remettait immédiatement et très vertement sur le droit chemin. Lors d’une composition de dissertation française, nous avions trois sujets au choix portant sur Molière. Le premier était un sujet bateau, et le trouvant trop facile, je m’étais méfiée. J’avais choisi le second sujet, plus ardu car le troisième était un commentaire de texte réservé aux meilleures en Français. Bien m’en avait pris car la majorité ayant choisi le premier sujet se retrouvait avec des notes catastrophiques. J’avais eu  10 ce qui, d’une part était une bonne note avec un professeur qui notait aussi sévèrement, d’autre part, au milieu de la déroute collective, c’était une meilleure note encore ! Je devais certainement rouler des mécaniques car j’eus droit à un rappel à l’ordre : « Mademoiselle Derschlag, au royaume des aveugles, les borgnes sont rois ! »

Cela suffit à me calmer pour toute l’année.

Par ailleurs son enseignement était excellent. Pour chaque écrivain étudié, elle nous distribuait tout le travail pour un mois ou un mois et demi. Chaque fois il fallait prévoir une représentation sur scène qui nous familiarisait davantage avec l’auteur. Quel niveau en littérature avions-nous à la fin de l’année !

Notre professeur de physique-chimie, Monsieur Péquignat était beaucoup plus débonnaire. Nous nous permettions avec lui des familiarités qui frisaient l’insolence mais cela ne semblait pas le choquer. Parallèlement il enseignait les sciences naturelles à l’Ecole Normale de Garçons. Lorsque les professeurs prenaient connaissance de mon adresse sur la fiche de renseignements, ils venaient me dire un petit bonjour à la Fontaine des Gazelles. Monsieur Péquignat arrivait le dimanche et me disait :

« - Ma petite Danièle, vous ne savez pas où je pourrais trouver une holothurie pour ma leçon de demain ?

- Mais oui Monsieur, venez ! »

Je prenais une épuisette, je chaussais des espadrilles et nous descendions sur les rochers. Je connaissais parfaitement toutes les criques, tous les plans d’eau et il repartait tout heureux avec plusieurs spécimens dans un bocal.

Notre professeur d’Anglais était très sympathique mais je ne fis guère de progrès. Nous passions notre temps à écouter les Platters, Harry Belafonte, Paul Anka et à chanter. Par contre celles qui étudiaient l’Espagnol avaient beaucoup plus de travail que nous, ce qui les faisait enrager.

Notre professeur de sciences était petit et corpulent. Les filles l’avaient surnommé « le gorille vous salue bien » car lorsque nous le croisions dans les galeries, il répondait par un signe brutal de la main à notre bonjour et sans nous regarder. Il avait pourtant de l’humour mais il se méfiait car dès qu’il se montrait moins distant, nous en profitions. Une fois, nous étions au labo et nous pratiquions la dissection d’une blatte, vulgairement un cafard. Une camarade lui dit : « Monsieur, votre blatte, elle a du sang de navet !

-Allons ! Allons ! Martinez, ne plaisantez pas avec les morts ! »

Seulement, après une remarque de ce genre, nous éclations de rire et il avait ensuite du mal à rétablir le calme. C’est la raison pour laquelle il évitait de tels débordements.

Sur le coin du tableau, nous écrivions tgt(= tan=) ʄ 1 …suivi du nombre de jours qu’il manquait jusqu’aux prochaines vacances. Jamais aucun professeur ne l’a effacé. Peut-être comptaient-ils les jours avec nous.

Je n’ai jamais eu de chance pour le sport car notre professeur était âgée, à un an de la retraite et lorsque l’heure d’éducation physique approchait, elle allait s’entretenir avec Madame et nous laissait nous débrouiller. Certaines organisaient des matches de volley ou de hand, mais comme je n’avais jamais pratiqué de sports-co, je me tenais à l’écart.

Par contre nous  allions une fois par semaine à la piscine couverte. J’adorais ces séances et pour rien au monde je n’en aurais manqué une. Je nageais très bien mais le moniteur m’aida à améliorer mon crawl, à tenir la distance, à travailler le plongeon de départ, à virer aux vingt-cinq mètres. Je fis tant de progrès, qu’à la fin de l’année, le directeur vint me demander de participer à un ballet nautique. Enthousiaste, j’en parlais à mes parents. On eut dit que j’avais demandé de rentrer au Crazy horse. Mon père me déclara qu’une fille Derschlag ne devait en aucun cas se donner en spectacle et participer à ce genre de manifestation !

*Voir articles

Volet 1 L’ENCADREMENT - LE PERSONNEL – LES PROFS 

3 mars 2007 HALLOWEEN DEJA ! Topaze et le reste… ou “SOUFFLER N’EST PAS SOUFFLER” 

4 octobre, 2006 Ah! Dormir! Souvenirs et anecdotes par Danièle Derschlag Récit n°1

5 mars, 2007  Danièle Derschlag autres anecdotes 

Massacre au rasoir – coiffeuses en herbe   - Mademoiselle Madeleine  -

12 mars 2007  AU THÉÂTRE CE SOIR!  par Danièle D.

Prochain chapitre :  « Les filles »… 

Publié dans ENO, Souvenirs, Une jeune fille au soleil | Pas de Commentaire »

Une jeune fille au soleil, chapitre III La rentrée

Posté par ENO filles le 19 octobre 2010

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La rentrée

Et ce fut la rentrée à l’Ecole Normale de jeunes filles d’Oran. L’école se situait à Eckmühl, un quartier d’Oran à proximité des arènes. Dans celles-ci avaient lieu des corridas et de temps en temps des concerts en plein air. A cette époque-là les Platters étaient au sommet de leur gloire. Ils vinrent donner un concert à Oran et celui-ci se déroula dans les arènes. Nous entendions depuis le parc de l’école toutes nos chansons préférées. Only You, My great Pretender, … aussi distinctement que si nous avions assisté au spectacle.

Le bâtiment principal de l’école était un ancien couvent avec sa cour carrée entourée de galeries, agrémentée d’un jardin en son centre. L’entrée principale m’impressionnait. C’était une vaste pièce toute décorée de tentures de velours bordeaux. Au dessus de cette entrée principale se trouvait l’appartement de la directrice, et de chaque côté, celui de l’intendante et de la sous-intendante. Le reste du bâtiment était occupé par les salles de classe au rez-de-chaussée, les dortoirs au premier. Une bibliothèque très bien fournie s’ouvrait sur la droite. Un second bâtiment avait été ajouté, qui comprenait les cuisines, le réfectoire, le dortoir des quatrièmes années, l’infirmerie et d’autres salles de classe. Mais l’endroit que nous affectionnions était le parc, un magnifique parc de pins centenaires qui entourait les bâtiments. Il sera le but de toutes nos promenades, le témoin aussi bien de nos coups de cafard que de nos joies. Il sera omniprésent en toutes circonstances durant les quatre années que nous passerons dans cet établissement. Evidemment, la salle qui avait toutes nos préférences était la salle de jeux. C’était une vaste salle dont le fond était occupé par une scène. De plus, on y trouvait un piano à queue, un poste de radio, un électrophone, une table de ping-pong. C’est dans cette salle que nous nous retrouvions après dîner pour danser avant la dernière heure de permanence qui précédait l’extinction des feux. Les danses à la mode étaient le tcha-tcha-tcha et surtout le rock-and-roll. A force de nous exercer tous les soirs, nous le dansions toutes à la perfection. Durant les grandes vacances, j’appris à mon ami Marc à le danser et nous nous entendions très bien pour évoluer au son de cette musique endiablée. Nous écoutions les musiques de Bill Haley, Elvis Presley, les Platters, Fats Domino, Paul Anka, Harry Belafonte. Ces récréations se passaient très agréablement mais s’avéraient souvent trop courtes.

Mis à part ces moments de détente, il régnait dans l’école une atmosphère quasi monacale et studieuse. Les élèves étaient dans les classes. Quelques groupes déambulaient dans les galeries ou dans le parc. Aucun bruit intempestif, aucune agitation, aucun cri n’étaient tolérés. Une tenue digne était préconisée. Pendant les vacances, ma mère m’avait constitué le trousseau règlementaire(…) Nous ne portions pas d’uniforme mais le port du tablier était obligatoire à l’intérieur de l’établissement(…) Durant la semaine nous ne faisions guère attention à notre tenue vestimentaire et beaucoup avaient l’air de vraies Cosettes(…) Cependant lorsque nous nous habillions pour sortir, on avait du mal à nous reconnaître : jupe droite, talons hauts, maquillage, coiffure apprêtée nous transformaient(…)

Une vie nouvelle commençait pour moi, beaucoup moins libre que celle que j’avais connue jusque-là(… )La discipline était stricte, cela ne me gênait guère. Par contre j’avais beaucoup de mal à travailler en salle d’études. J’avais toujours eu l’habitude de m’isoler pour étudier et au lieu de rester en salle d’études avec mes camarades, je cherchais dans l’école les coins les plus isolés afin de pouvoir travailler à ma convenance.

Les dortoirs étaient composés de petites chambres individuelles séparées par des cloisons et occultées par un rideau. Chaque chambre était équipée d’un lit à une place, d’un placard, d’une petite table et d’un lavabo. Les douches se trouvaient près de l’infirmerie et nous pouvions en prendre deux par semaine. Tous les matins nous étions brutalement réveillées par une sonnerie électrique au son métallique et désagréable. Comme les dortoirs étaient en enfilade, la pionne appuyait sur un bouton depuis sa chambre et un relais commandait les différentes sonneries. Nous avions repéré celle de notre dortoir. Simone, une camarade particulièrement grande avait grimpé sur le mur et avait réussi à la neutraliser en glissant un morceau de carton. Aussi la pionne, (la pionne), lorsqu’elle passait son inspection matinale ne comprenait pas que les filles des autres dortoirs soient toutes occupées à leur toilette alors que nous, nous continuions à dormir tranquillement. Elle était obligée de nous réveiller individuellement.

Voir article Ah! Dormir! Souvenirs et anecdotes par Danièle Derschlag Récit n°1 

Toutefois, la supercherie fut découverte et toutes les filles du dortoir furent collées par solidarité avec les élèves qui avaient imaginé le subterfuge.

 Ma mère m’avait donné un édredon en plumes d’oie confectionné par mon arrière grand-mère bourguignonne et mon lit ressemblait à une femme enceinte. Le soir, avant l’extinction des feux, nous nous y installions à plusieurs pour rire et bavarder, nous enfonçant dans ce « fauteuil » moelleux.

Nous pouvions donner notre linge à laver toutes les semaines mais comme je rentrais chez moi tous les week-ends, j’emportais le mien dans un sac de toile blanche dont je me sers toujours actuellement. Tout notre linge était marqué à nos initiales et au numéro attribué le jour de notre réussite au concours. Dans la liste du trousseau figurait une trousse à dissection  contenant notamment un rasoir. Que de massacres de cheveux ces rasoirs ont-ils provoqués ! En effet ces rasoirs à main donnèrent à certaines l’idée de s’improviser coiffeuses. Des volontaires servaient de cobayes. Nos coiffeuses en herbe commençaient par couper d’un côté, puis, afin d’égaliser, de l’autre côté et ainsi de suite. Les filles sortaient presque chauves de ces séances ! La coiffeuse professionnelle avait bien du mal à réparer les dégâts.

La nourriture laissait beaucoup à désirer. Je me nourrissais uniquement du ravitaillement que je rapportais de la maison. Il était cependant interdit d’apporter de la nourriture aussi je la cachais et ne la mangeais qu’au goûter qui devenait ainsi mon principal et unique repas. Nous disposions de casiers au fond de la  classe afin de ranger nos affaires qui ne trouvaient pas leur place dans nos bureaux. C’est là que j’entreposais mes provisions. Mais une camarade dont le bureau se trouvait juste devant mon casier découvrit ma cachette et subrepticement mangea tous mes gâteaux pendant les cours. Je mis un certain temps à m’en apercevoir et je dus changer de cachette après une vive altercation. Pourtant nous voyions arriver dans les cuisines de beaux légumes bien frais. Mais Françoise, la cuisinière n’était pas à la hauteur. Cependant, comme elle jouissait de la protection de l’intendante, elle était indélogeable. Ces denrées étaient mal cuisinées et la nourriture positivement « dégueulasse ».

De plus elle savait que nous n’apprécions pas sa cuisine et ses rapports avec les normaliennes étaient très tendus.

Le père d’une élève n’hésita pas à écrire à qui de droit pour se plaindre de la nourriture.

Ndlr :C’était le mien… Voir la lettre dans l’article: Bien manger à l’ENO 

Des inspecteurs furent envoyés et comme par hasard, ce jour-là, nous mangeâmes très correctement.  Les autorités décidèrent de constituer une table de « suralimentation ». Toutes celles qui avaient accusé une baisse de poids sensible furent admises à cette table. Elles mangeaient exactement comme nous mais leur suralimentation consistait en un pain de beurre supplémentaire aux repas de midi et du soir. Néanmoins, comme ce beurre avait été en contact avec un couteau ayant préalablement servi à hacher de l’ail ou de l’oignon, il était immangeable comme d’ailleurs celui que l’on nous servait au petit-déjeuner.

Le réfectoire ne comportait que des tables octogonales. A ces tables de huit, nous devions être obligatoirement deux premières années, deux deuxièmes années, deux troisièmes années et deux quatrièmes années. Ce système nous permettait de mieux connaître les élèves des autres classes et nous évitaient de vivre repliées sur la nôtre. Je trouvais cette initiative excellente.

Lorsque nous étions fatiguées, nous allions à l’infirmerie où mademoiselle Madeleine nous accueillait. Je n’ai jamais su si elle était vraiment infirmière mais elle nous soignait en nous faisant immanquablement une tisane. Je n’aurais pas pu lui donner un âge car elle était petite, menue, ridée comme une vieille pomme reinette. Cependant, de quelle gentillesse et de quel dévouement faisait-elle preuve auprès de toutes les normaliennes ! Nous l’adorions et même si sa tisane était parfaitement inoffensive, elle nous apportait le réconfort que l’on attendait lorsqu’on venait la voir ! Nous étions certainement les enfants qu’elle n’avait pas eus. Et lorsque je rentrai en quatrième année, mademoiselle Madeleine n’était plus à son poste. Elle était soi-disant partie à la retraite. Notre déception fut grande devant cette  absence qui ne nous a jamais paru justifiée.

Voir article :  Danièle Derschlag – Autres anecdotes 

Néanmoins, nous n’étions pas là pour les nourritures terrestres mais intellectuelles. J’eus énormément de mal à m’acclimater à cette première année. Je ne trouvais pas mes repères, je n’avais pas d’amies, tout au moins au début et je n’étais pas avec les élèves de ma promotion. En effet, ayant sauté la première année d’Ecole Normale, je me retrouvais non seulement avec les élèves de la promotion précédente mais avec des redoublantes, celles qui ayant échoué à la première partie du bac, étaient autorisées à redoubler. Elles étaient une dizaine et la plupart avaient décidé de passer une année sabbatique. Elles ne prenaient pas les cours, ayant décidé qu’elles travailleraient sur ceux de l’année précédente. Le professeur d’Histoire-Géo ne l’entendit pas de cette oreille et l’orage éclata. La directrice que nous appelions « Madame » intervint et exigea qu’elles refassent une année exactement comme s’il s’agissait de la première.

Un soir, peu après la rentrée, une redoublante m’interpelle : « Eh Derschlag ! Il paraît que tu as fait le problème de Physique ? » Silence dans la classe, tout le monde attendait ma réponse.

« Oui je l’ai fait, pourquoi ? 

- Eh bien, passe le moi que je n’aie plus qu’à le recopier !

- Je regrette, fais comme moi, cherche-le, il n’est pas question que je te le passe ! »

Stupéfaction dans la classe. J’avais osé tenir tête à une redoublante, moi la nouvelle arrivée que l’on méprisait parce qu’elle n’avait pas effectué sa seconde à l’Ecole Normale. A l’unanimité les redoublantes me détestèrent. Elles me collèrent l’étiquette « Derschlag, elle n’est pas intelligente, mais c’est une bucheuse ». Elles furent d’autant plus furieuses que je terminai le premier trimestre avec les encouragements du conseil des professeurs.

Afin de mieux se rendre compte de la vie que nous menions, voici quelques définitions. Plusieurs de mes camarades s’étaient réunies et avaient décidé de donner aux événements et aux professeurs des titres de livres ou de films :

Les pensionnaires : Les loups dans la bergerie

Mauvaise note : Préméditation

Récréation : Liberté surveillée

Pensionnat : Classe tout risque

Conseil de discipline : La sentence

Interrogation : L’assommoir

Examen de passage : La rivière sans retour

Vacances : La Fureur de vivre

Perspective de vacances : Plein soleil

L’intendante : Touchez pas au grisbi

La sous- intendante : Quand passent les cigognes (Elle attendait un bébé)

Le bac : Le salaire de la peur

Le parc : Vertes demeures 

Le bureau de Madame : Cellule 2245, couloir de la mort 

Madame dans les galeries : Pour qui sonne le glas

Conseil des profs : Les chevaliers de la table ronde 

Le dortoir : Confidences sur l’oreiller

Distribution du courrier : Les clameurs se sont tues

Loge du concierge : Périmètre interdit

La cuisine : La soupe à la grimace

Le parloir : Les cousins

Ecole Normale : Le trou

La colle : La tête contre les murs

Les douches : Sueurs froides 

Sortie du Samedi : L’eau à la bouche

Convocation chez Madame : La peur au ventre!

Voir article La littérature illustre notre vie 

 

Publié dans ENO, Souvenirs, Une jeune fille au soleil | 2 Commentaires »

Une jeune fille au soleil, chapitres I & II

Posté par ENO filles le 3 octobre 2010

« Nous sommes tous les romanciers de notre vie » (Rosa Montero)

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Une jeune fille au soleil

Un récit de Danièle Derschlag

 «C’était pour m’enseigner qu’il faut dès la jeunesse,

   Comme d’un usufruit, prendre sons passe-temps :

   Que pas à pas nous suit l’importune vieillesse,

   Et qu’Amour et les fleurs ne durent qu’un printemps »

Pierre de Ronsard

« Ecrire est un acte d’amour. S’il ne l’est pas, il n’est qu’écriture »

Notre camarade Danièle a décidé de se lancer dans l’aventure, une idée peut-être peu originale de nos jours penseront certains, mais généreuse et courageuse. Son but ? Non pas négocier avec ses fantômes mais laisser à ses petits-enfants le souvenir d’une grand-mère et d’une vie dans un pays qu’ils n’ont pas connu, l’Algérie. Car quand on aime quelqu’un, on a toujours quelque chose à lui dire ou à lui écrire, jusqu’à la fin des temps. Et ce temps pour nous, c’est le temps de la moisson. Il nous est désormais compté.

Danièle n’a aucune prétention littéraire, et moi pas davantage, mais elle a accédé à ma demande de publier ici une partie de sa saga familiale, celle où nous nous retrouverons toutes un peu.

Nous y retrouverons le « Oran » de notre jeunesse, notre jeunesse joyeuse perturbée par les événements. Car la jeunesse n’est  pas une période de la vie, elle est un privilège, un état d’esprit, un effet de la volonté, une qualité de l’imagination, une intensité émotive, une victoire du courage sur la timidité, du goût de l’aventure sur l’amour du confort.

Et surtout nous retournerons cinquante ans en arrière en ce lieu qui nous a toutes vues vivre. Quelques-unes de ces années qui comptent dans une existence, où on nous demande de nous dépasser et où l’on croit toujours que l’on n’est pas reconnu : le passage de l’adolescence à l’âge adulte, de l’insouciance à la responsabilité,le dernier bouton d’acné. Boris Vian écrivait : « On n’oublie rien de ce qu’on veut oublier : c’est le reste qu’on oublie »

C’est sa mémoire de l’école normale  que je vous offre aujourd’hui, une mémoire vive et intacte. 

Donc je vous propose juste de fermer vos yeux  et de vous replonger dans le film de cette période bénie pour certaines et détestée pour d’autres… je ne dirai pas qui, vous l’avez compris. Je sais, ce n’est pas très aisé pour lire, alors prenez juste le temps d’oublier où vous êtes et qui vous êtes devenues et lisez…

Chapitre 1

Le cours complémentaire

(ndlr: Beaucoup d’entre nous l’ont fréquenté)

La petite fille de la Fontaine des Gazelles a grandi et se voit obligée de quitter son paradis. Par bonheur, elle y revient pour les week-ends et les vacances. Les études au Cours Complémentaire d’Arzew qu’elle fréquentait jusque-là s’arrêtaient à la troisième. La majorité des filles abandonnait ses études après le brevet. Ce n’était pas mon cas. Depuis ma plus tendre enfance je désirais être institutrice. Aussi me fallait-il présenter les deux parties de baccalauréat. De plus j’aimais les études et il n’était pas question de les arrêter à 16 ans. Or si l’on désirait poursuivre ses études après le brevet, il fallait aller au collège à Oran.

Extrait d’un petit diaporama sur Arzew trouvé sur le WEB.

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(Pour le visionner en entier allez sur Baffzar puis Cliquez sur imagelecturepps.jpg)

Une année avant l’Ecole Normale

1956-1957 L’année Collège à Oran

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photo corrigée par Jeannine

Oran et le Collège Moderne de Jeunes Filles
Album : Oran et le Collège Moderne de Jeunes Filles

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    Oran était une belle ville vivante et animée de 400.000 habitants. Il n’était toujours  question que d’Alger la blanche et cependant, Oran, la deuxième ville d’Algérie pouvait rivaliser sans honte avec la capitale.

Cette ville était avant tout un port de commerce et de voyageurs abrité par la montagne de Santa-Cruz sur laquelle étaient construits un fort espagnol et une chapelle. La statue de Notre-Dame de Santa-Cruz a été rapatriée comme beaucoup d’entre nous et se trouve actuellement à Nîmes où se déroule chaque année un pèlerinage.

Deux boulevards perpendiculaires constituaient le cœur de la ville : le boulevard Séguin et la rue d’Arzew.

Au début du boulevard Seguin, la place d’Armes était entourée par le théâtre, très imposant et la mairie. Mais le plus beau boulevard était sans conteste le boulevard du Front de Mer, bordé d’immeubles élégants et qui surplombaient la mer. Aux terrasses des cafés étaient attablés des consommateurs buvant une anisette laiteuse bien frappée et dégustant une Kémia relevée chère aux Oranais. Des jeunes filles aux robes de couleurs vives « faisaient le boulevard » lançant des œillades aux garçons qu’elles croisaient, le fait de déambuler à plusieurs les rendant plus hardies.

Derrière l’opéra se trouvait le quarter juif, quartier commerçant et animé. Oran possédait de nombreux quartiers populaires car l’Algérie de l’époque était peuplée de beaucoup de petites gens : Gambetta, Saint-Eugène, avec la Calère, les Planteurs que l’on devait traverser pour monter à Santa-Cruz et le village arabe nommé le Village Nègre. 

Je passais une année merveilleuse à Oran. Je fréquentais le Collège Moderne de Jeunes Filles qui se trouvait au début du boulevard du Front-de-Mer. C’était un très beau bâtiment à trois étages, tout neuf. Les classes étaient spacieuses et claires. D’ailleurs sa façade s’ornait d’une multitude de fenêtres. Notre classe de seconde regroupait toutes les élèves des cours complémentaires des petites villes environnantes. Notre section était « Moderne prime », c’est-à-dire une seule langue mais physique et chimie à la place de la seconde langue.

Le niveau de la classe était bon, la compétition était rude mais nous étions en tête des quatre secondes.

Ce qui prouve bien que l’enseignement que nous avions reçu dans nos cours complémentaires était excellent. Ce bâtiment me paraissait immense et bien impersonnel, les premiers jours, en comparaison de mon cher cours complémentaire. Nous avions notamment cours de géographie en fin d’après-midi après deux heures d’Education Physique. La salle de géographie se trouvait au second étage. Ayant perdu un peu de temps pour changer de tenue et m’étant égarée dans les couloirs, j’arrivai nettement en retard au premier cours, toute dépenaillée, essuyant les sarcasmes du professeur et les rires en coin de mes camarades. Mais j’oubliai vite ces déboires mineurs et je m’acclimatai rapidement.

Comme il n’y avait pas suffisamment de place à l’internat, mes parents m’avaient loué une chambre à la Protection de la Jeune Fille située place des Victoires, non loin du collège. Je prenais mes repas de midi au collège, mais ceux du soir ainsi que le petit-déjeuner à la Protection.

En sortant du collège à seize heures ou dix-sept heures j’adorais m’arrêter acheter un beignet.  En effet au début des arcades était installé un marchand. Il vous coupait un morceau dans un grand beignet roulé en colimaçon. Il le saupoudrait de sucre et vous le tendait dans du papier blanc. Le papier devenait vite huileux, les commissures des lèvres étaient poisseuses de sucre et pourtant ! Quel régal de déguster ce morceau de beignet tout chaud !

Je me plaisais beaucoup à la Protection. Le samedi après-midi, comme nous n’avions pas classe, je faisais le ménage de ma chambre. Je prenais un bon bain puis je me rendais à Arzew en car. Je retrouvais chaque fois un ami d’enfance, Marc qui était resté pendant longtemps mon meilleur ami et confident. Le trajet nous paraissait court bien que le car s’arrêtât dans tous les petits villages entre Oran et Arzew : nous ne cessions de bavarder.

Nous nous retrouvions de nouveau le lundi matin au car de 6h30 pour retourner passer la semaine à Oran. Lorsque j’arrivais le samedi après-midi, je m’arrêtais chez mes grands-parents où m’attendait un copieux goûter. Il m’arrivait même de faire un repas car ma grand-mère me gardait les plats que j’aimais particulièrement… et me les faisait réchauffer. Je leur racontais ma semaine, je leur indiquais mes notes et ils étaient heureux de voir que je réussissais parfaitement mon année. Je conservais l’habitude de beaucoup travailler comme je l’avais fait les années précédentes. Néanmoins j’arrivais parfaitement à allier travail et distractions. Je m’étais abonnée au C.R.A.D. et j’ai pu ainsi assister à des représentations de pièces de Molière, Shakespeare, Victor Hugo. J’assistais aussi aux concerts J.M.F. 

Je suis allée une ou deux fois à des surprises-parties mais comme elles étaient nettement moins innocentes que celles d’Arzew, je déclinais les invitations.

Lorsque je regarde la photo de cette année-là, je m’aperçois que nous étions quarante. L’ambiance de la classe était très bonne et nous étions particulièrement un groupe de dix qui nous entendions parfaitement. Après le repas pris à la cantine, nous passions la récréation dans la cour sur le rebord du trottoir qui l’entourait. Nous nous racontions des histoires. Certaines étaient fiancées et nous parlaient de leurs premiers émois. Que de fous-rires n’avons-nous pas pris ! Les jours de pluie, qui étaient heureusement rares, nous étions obligées d’aller en permanence.

Un jour, afin d’échapper à la surveillante, nous nous sommes réfugiées à dix dans les cabinets du troisième étage poursuivies pas elle. Mais alors que nous étions entassées tant bien que mal dans un cabinet, l’une d’entre nous a eu l’idée géniale de tirer la chasse. La surveillante a entendu et nous a repérées. Nous sommes sorties trempées mais riant aux éclats.

Nous allions souvent toutes ensemble au cinéma l’après-midi mais le bruit que nous faisions éloignait de nous les autres spectateurs.

Cette année là je fus demoiselle d’honneur au mariage de ma cousine Ma mère m’avait confectionné une robe longue en plumetis vert et toutes mes amies sont venues me voir à la sortie de l’église

Nous avions une très bonne équipe de professeurs sauf en physique-chimie. Elle avait beaucoup de mal à se faire respecter surtout lors des séances de travaux pratiques. Comme j’aimais beaucoup les Sciences Naturelles, je laissais mes camarades un peu avant l’heure pour rejoindre le professeur au labo. Je l’aidais à préparer des coupes faites dans la moelle de sureau, ces coupes devant être ensuite examinées au microscope. Je travaillais très bien puisque je terminais l’année avec le prix d’excellence.

Ayant toujours voulu être institutrice, j’avais présenté le concours d’entrée à l’Ecole Normale à la fin de la troisième. J’avais été reçue sur la liste supplémentaire et je n’avais pas été prise. J’avais encore la possibilité de présenter le concours à la fin de la seconde et j’avais promis à mes parents de le faire. Mais un soir, l’orage éclate à la maison. Mon père me dit :

-« Danièle, n’est-il pas temps de te procurer les papiers à remplir pour présenter le concours d’entrée à l’Ecole Normale ?

- Papa, j’ai décidé de ne pas me présenter cette année !

- Comment ! Tu ne veux plus être institutrice ?

- Mais si, je veux toujours l’être. Mais je peux très bien rester au collège, passer mes deux bacs et me présenter à l’Ecole Normale pour faire la quatrième année, l’année de formation professionnelle. Tu sais, je me plais tellement au collège et j’apprécie cette liberté !

-Justement, moi je ne l’apprécie pas du tout ! Intervint mon père furieux.

- Pourquoi ? Tu ne me fais pas confiance ?

- Là n’est pas la question. Avec tous ces événements, je serais beaucoup plus rassuré si tu étais pensionnaire.

- Mais je travaille bien et il n’est pas question que je refasse une seconde à l’Ecole Normale, je vais m’ennuyer.

- Qu’est-ce qu’une année dans une vie ? Une fois entrée à l’Ecole Normale, tu es assurée d’être institutrice et quand on veut exercer un métier, il faut rentrer par la grande porte. Je tiens absolument à ce que tu présentes le concours cette année !

- Je te préviens, je ne veux surtout pas refaire une seconde !

Après quelques renseignements, nous apprenons que toutes les élèves reçues dans les dix premières et ayant déjà effectué une Seconde dans un autre établissement pouvaient sauter la première année d’Ecole Normale qui correspondait à la seconde des Lycées et Collèges. Je fus reçue troisième et passai directement en deuxième année. En ce temps-là, il n’était pas question de discuter les décisions des parents.

Et  c’est ainsi qu’ en 1957  notre amie a rejoint en 1ère la promo 1956.

Regardez bien. Vous y verrez quelquefois notre héroïne

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 La promo 56 – Scènes de la Vie quotidienne regardez.gif

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Promo 58 – Paulette Ascenci rejoint le groupe

Posté par ENO filles le 14 septembre 2010

Bonne nouvelle pour la promo 58

photodepromo1957et58.jpg

« Quel plaisir de vous trouver sur Internet, je m’appelle Paulette Ascenci, je rêve d’avoir des nouvelles de: Marie Louise Blanc, Françoise Lépine, Danièle Drahi. Que d’heureux souvenirs!

Comment faire pour se contacter?

Pour m’écrire: Cliquer ici

Au plaisir de reprendre contact.

A bientôt »

Paulette.

Paulette, tu n’es pas dans la photo de groupe? Nous aimerions bien découvrir qui tu étais et qui tu es actuellement. Pourrais-tu nous envoyer quelques photos d’Hier et d’aujourd’hui en cliquant ici.

LISTE DES PRESENTES SUR LA PHOTO – PROMOS 57 ET 58 REUNIES-

4er rang ( en haut)

1Yolande Palma  2 Thérèse Pollio  3 Nicole Thierry  4Jacqueline Rodenas   5 Anne-Marie Lopez  6 Gilberte Elbaz 7 Nicole Camensuli  

8 Mireille Verdu

3eme rang

9 Françoise Martinez  10 Geneviève Testa 11Claudette Pastor 12 Luce Navarro 13Ghislaine Ramirez 14Annie Ruiz 15Marie-Rose Garcia 16Arlette Garcia 17 XXX

2eme rang

18 Rose-Marie Mateos 19 Llammas marie-Jeanne 20Michèle Derschlag 21Christiane Estrada 22Dolores Martinez  23Evelyne Cuartero  24Fabienne Blesson  25Yvette Santiago  26Gabrielle Hernandez  27Josette Laffitte

1er rang

28Maryse Valero  29Annie Schiano 30Danielle Chatail 31Annie Repcik 32Michèle Rocamora 33Jacqueline Esquierdo 34Christiane Roch 

LIENS ARTICLES PRECEDENTS

24 octobre 2007 liste des élèves de la promo 58/62

15 octobre 2007 Promo 58 UNE NOUVELLE VENUE DANS LE GROUPE – Marie-Madeleine Bonne

 

Publié dans ENO, Promo 58 | 2 Commentaires »

Rencontres 2011- Retour à Sète

Posté par ENO filles le 31 juillet 2010

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SETE 2011

Bonjour les filles , ce message concerne en particulier les personnes absentes aux précédentes rencontres, qui n’auraient pas reçu le courrier de Josette.

Deux camarades nouvelles ont l’intention d’y participer.

* Evelyne Caillat, promo 57

* Christiane Muller-Terzi, promo 61

Voici quelques premières précisions

* Les dates

Le SEJOUR se déroulera à nouveau au Centre du LAZARET à SETE

du LUNDI 16 au JEUDI 19 MAI 2011: un jour de plus à s’amuser ensemble.

* Coût du sejour: 152€

Il y a un acompte à verser avant le 1er aout de 50€

(à vérifier avec Josette- pour celles qui n’ont pas encore versé cet acompte)

Rassurez-vous, il y a une assurance annulation

Pour avoir les coordonnées de Josette Pastor-Ricbourg, écrire votre message ici

 

Votre nom : (oblig.)
Votre email : (oblig.)
Site Web :
Sujet :
Message : (oblig.)
Vous mettre en copie (CC)
 

Vous serez mises en rapport avec Josette.

Un peu plus sur le site

Lazaret centre de vacances sète. village vacances, lieu reunion et

LE LIEU: Centre de vacances et lieu de réunion “LE LAZARET”

Sète- Méditerranée: Site officiel de la ville de Sète

Adresse et coordonnées:

Le LAZARET – La Corniche 34200 SETE
Tel : 04 67 53 22 47 – Fax : 04 67 53 36 1 

Précédents articles sur les rencontres de Sète: cliquez sur les liens ci-après *RENCONTRES 2006 – SèteLes Rendez-vous de Sète au Lazaret14 juin 206 Une poignée de retraitées traversent la France*RENCONTRES 2007 -  Sète – voir Volet 5

du mardi  12 au jeudi 15 juin Rencontres annuelles de Printemps

15 août 2007 Perdu(e)s de vue 

Le grand rendez-vous de Sète raconté par Fabienne

24 septembre 2007 Des nouvelles des Anciennes

de Jeannine Delort, un dur combat pour la vie

*RENCONTRES 2008 – Sète – voir Volet 5

21 avril 2008 Loupian et la Villa Gallo-Romaine des Près Bas

avec plusieurs Albums de la rencontre

8 mai 2008 La ville de Sète avec Album

24 juin 2008 Rencontre 2008 – Des photos

Album: Lundi 16 juin, première journée
Les retrouvailles -Le musée -La plage -Soirée vidéo dans la chambre
Album: Mardi 17 juin
La pluie est au rendez-vous- Préparation des rencontres 2009
Après-midi à Sète sous un soleil timide
Album: Merci Fabienne pour ces nouvelles photos

Publié dans ENO, Rencontres 2011 | Pas de Commentaire »

La promo 1961-1965 – Christiane Müller

Posté par ENO filles le 31 juillet 2010

9 janvier 2010

« Je suis très heureuse d’avoir trouvé ce site et de savoir que des réunions sont organisées à Sète. Je connais bien le Lazaret pour y venir chaque année au WE proche du 11 nov. et retrouver les gens de Bougie, ville où j’ai vécu de 54 à 60. Je suis entrée à l’EN d’Oran en sept.61 et ne l’ai fréquentée que quelques mois, jusqu’à la réquisition des locaux par l’armée avant les accords d’Evian. Les souvenirs sont donc très flous et peu nombreux; je conserve précieusement la liste des filles de ma promo, résultats du concours d’entrée parus dans le journal. Je serais ravie de participer à une prochaine éventuelle rencontre, même ailleurs que Sète. Mon nom à cette époque: Christiane Müller.  A bientôt, j’espère.Bien amicalement. Christiane Müller-Terzi.

Christiane a l’intention de venir à Sète en 2011 lors de notre prochaine rencontre. Vous y ferez donc sa connaissance.

Bien sûr cette promo a vu le jour en septembre 1961 alors que j’ai quitté l’ENO en juin de cette même année. Je ne connais donc pas les personnes de cette Promo. Mais ce blog sert de plate-forme à toutes les normaliennes d’Oran qui ont fréquenté cet établissement jusqu’en 1962. Après ce n’est plus de mon ressort.Voici cette fameuse liste d’élèves qui va en intéresser certaines. Il ne manque plus que des photos. A vous de me les procurer.

Almendros Marie-France

Amsalem Simone

Andreu Lucie

Armand Yvette

Bermejo Andrée

Bouabaci Aïcha

Caillier Marie-Paule

Cara Raymonde

Charvet Lyne

Cosne Marie-Claude

Delmas Renée

Dezan Pierrette

Escanez Marie-Paule

Estève Sylvie

Fabre Denise

Favier Josette

Floch Madeleine

Gabay Lucienne

Garcia Danièle

Garcia Marie-Rose

Gimenez Marie-Antoinette

Guirado Marie-José

Guttierrez Monique

Hennen Jacqueline

Hernandez Emmanuelle

Ivanez Franceline

Kalfon Marie-Claude

Lliopis Marie

Lopez Marie-Claire

Martinez Mireille

Montagut Louise

Müller Christiane. Pour lui écrire cliquez ICI

Nekrouf Fafa

Olivares Roselyne

Perez Danielle

Prieur Arlette

Primatesta Miazza

Reygaza Carmen

Rigeade Elisabeth

Ros Francine

Saddiki Fatima

Sanchez Marie

Sanvoisin Marcelle

Schiano Di Lombo Claudine

Sixdenier Brigitte

Thomas Anne-Marie

Thomas Michèle

Vinois Raymonde

Zerroubi malouka

Publié dans ENO, Promo 61 | 17 Commentaires »

Des nouvelles d’Evelyne Caillat

Posté par ENO filles le 18 juin 2010

evelynecaillat.jpg

Commentaire sur ECOLE NORMALE DE FILLES D’ORAN VOLET 1-   »PROMO 57- 61

Auteur     : Evelyne Caillat-Metgé

Ravie de vous avoir toutes retrouvées. Le diaporama est formidable! que de souvenirs!!!!

Félicitations pour la réalisation de ce site. Evelyne Caillat-Metgé

* Evelyne quel bonheur!

Je suis enchantée de te retrouver

Vite, donne moi plus d’infos sur toi, des photos d’hier et d’aujourd’hui, etc….

Bises de nous toutes

Paule 

Publié dans Aujourd'hui, ENO, Promo 57 | 7 Commentaires »

Mam’zelle Cussac est déchaînée

Posté par ENO filles le 16 juin 2010

Incroyable mais vrai! Sa collection de photos est inépuisable

Voici ce qu’elle m’envoie:

« Pour ne pas être en reste avec les garçons, dans la foulée, voici les chippendales qui font le pendant avec les majorettes! »

De quoi prévoir un calendrier!

Les Chippendales 2010

Pas mal non plus! Ca promet pour 2011!!!!

Publié dans 2010, Carqueiranne, ENO, Rencontres, Vacanciel | 7 Commentaires »

Rencontre 2010- photo de groupe

Posté par ENO filles le 16 juin 2010

Dans mes photos, je n’ai pas retrouvé de photo de groupe cette année.

Notre Mam’zelle Cussac en a retrouvé une dans ses archives que mon informaticienne de belle-fille m’a animée en quelques coups de crayon informatique et en voici le résultat qui j’espère vous plaira.

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Publié dans 2010, Animation, Carqueiranne, ENO, Rencontres, Vacanciel | 10 Commentaires »

Retour de rencontre

Posté par ENO filles le 13 juin 2010

tableaufilles3.jpg

Compte-rendu du séjour à La Valérane  Du mardi 8 au jeudi 10 juin 2010 

Les vacances du blog approchent. Je vais donc me dépêcher de rédiger ce compte-rendu à l’attention des absentes. Car après la fête il est dur de se remettre à l’écriture. Alors j’y vais. 

Première impression? Réussie. Chaque année l’amitié se renforce et les retrouvailles se font plus chaleureuses.

Et pour vous remémorer ces précieux instants, voici quelques petits albums, bandes- annonce du film de la rencontre que vous ne découvrirez qu’en 2011

 Après un petit retard du « Chef » 2010, moi en l’occurrence, qui a déclenché diverses réactions en fonction des personnalités et que je ne commenterai pas ici, le groupe, tronqué de quelques amies défaillantes pour cause de santé, a vite retrouvé sa forme et son exubérance naturelle en attendant le premier repas. 

Carqueiranne
Album : Carqueiranne
1er jour au Centre
29 images
Voir l'album

Pas vraiment la « Grande Bouffe » mais après tout nous n’étions pas là pour reprendre les kilos que chacune s’évertue à perdre avant le déshabillage estival. Donc passons sur le sujet. Bien qu’un peu fatiguées, les voyageuses lointaines n’ont cependant pas boudé la traditionnelle séance-vidéo de souvenirs sur la rencontre 2009 à Vinon-sur-Verdon. Ni la soirée au bord de la piscine ainsi que quelques pas de danse avant de regagner nos chambres au confort très varié. Ainsi les primo-arrivantes ont pu bénéficier de chambres agréables avec vue mer, tandis que les dernières se sont trouvées confinées dans des pièces sans fenêtres. Bonjour la claustro. Bref il n’y a pas de rose sans épines, d’été sans moustiques et de Paradis sans Enfer. 

Porquerolles
Album : Porquerolles
Deuxième jour
48 images
Voir l'album

Au petit matin, tout le monde se retrouve dans la salle autour d’un petit-déjeuner tout à fait correct. Puis, malgré un vent qui ne faiblit pas, c’est le grand départ pour Porquerolles. La traversée est un peu ballottée et arrosée mais assez rapide pour ne pas provoquer de drames irréparables. Par compte pour caboter autour de l’île, pas question. Une petite promenade dans les sentiers à travers la pinède nous conduit à une plage modérément abritée où, vu la médiocrité du panier-repas, nous satisfaisons sans trop d’enthousiasme nos appétits. Encore une fois nous mangerons pour vivre mais nous ne vivrons pour manger. Un peu de repos, allongées sur le sable pour les unes, une promenade au bord de l’eau en quête de trésors variés pour les autres, et nous reprenons le sentier vers le village. Une tournée-café dans un bar aux sièges vermillons très « Sénéquier de Saint-Trop », quelques rares boutiques ouvertes où certaines trouvent le moyen d’utiliser leur pouvoir d’achat de retraitées pour des babioles et des colifichets… « Ah qu’elles sont jolies les filles de mon pays !!!!  » Un dernier rassemblement et c’est le retour au gîte.

Le bateau, poussé par le vent franchit la distance en un temps record cependant que quelques vagues assassines nous arrosent complaisamment. 

Adieu les jolis foulards, adieu tous les brushings. 

Avant la grande fête, on se retrouvera, 

Devant  nos miroirs à réparer les dégâts 

A reprendre un peu de Chic et d’élégance 

Avec même une pointe d’extravagance. 

Et on recommence.

La dernière séance
Album : La dernière séance

14 images
Voir l'album

Petits gâteaux faits maison, champagne,

et pour moi des cadeaux.

Et comme un rien m’habille, N° 5 fera l’affaire :

parfum et crème, de quoi commencer l’été en beauté.

Tout ce que j’aime! 

Le cadeau, c’est comme la caresse : il faut le renouveler, on ne s’en lasse pas. Le cadeau est une dimension encore mal définie. Il nous laisse toujours étourdi(e) de plaisir. Il est source d’émotion. Il éloigne les nuages et éclaire les visages. Et le soin apporté à son choix est le reflet de l’intérêt que l’on nous porte.  Merci les filles ! Merci à toutes !

 Et maintenant c’est LA FETE ! Tous les Acadiens, pardon tous les Normaliens et toutes les Normaliennes se retrouvent dans la salle où Jean et ses copains ont préparé le banquet des festivités : spécialités régionales, champagne, mirabelle etc… du beau, du bon, Dubon…net chantait-on dans nos années folles. Et ici, du bon, du beau, des rires et des chansons. 

lesgaronsportraitsnoms.jpg

Jean de sa belle voix susurre quelques airs dont nous devons retrouver titre et auteur. Dur, dur pour nos mémoires encombrées de souvenirs enfouis. Mais il y a toujours un gagnant. Et l’équipe de Charlette remporte la bouteille de champagne.  Tout ça nous met en joie et les premiers couples s’élancent sur la piste pour des danses joyeuses et endiablées.

Soirée Rockn roll
Album : Soirée Rock'n roll
Age de bois et tête tendre
28 images
Voir l'album

Aïe ! Aïe ! Mes articulations et ma respiration ! Le souffle coupé j’arrête mes gesticulations.

 Soudain une apparition ! Un drôle de personnage pénètre dans la pièce. Mais qui donc est-ce ? Une drôle de bonne femme au physique ingrat et à la tenue punky, se plante au milieu de nous présentée avec grâce par notre gracieuse amie Marcelle Victoria. C’est parait-il une instit recrutée au pied levé pour remplacer la titulaire défaillante d’un poste dans une école du XVIème, arrondissement ou siècle, je ne sais pas trop… A voir ! Et nous avons vu et entendu.  

Qui est-elle ? Vous le saurez … dans l’article qui suit…. Pas besoin de cliquer sur cette image. Il faut aller voir plus bas.

autheatre2.jpg

Le bruit attire quelques Anciens du Centre qui attendent derrière la porte une invitation qui ne vient pas. Et pour cause, personne ne les a remarqués, sauf moi, appelée au dehors par un petit problème urgent. Ce régime peu crétois ne convient pas à mon estomac délicat. Mais j’ai d’autres chats à fouetter que de penser à les convier. Plus légère je reviens et me catapulte dans la foule en délire qui trépide sur la piste. 

Deux heures du matin, si je me souviens bien. Il est temps de maîtriser son énergie et de remballer les provisions. Nos lits nous accueillent les draps ouverts. Une petite douche nous remet les idées en place et rafraîchit nos pieds enflammés. J’ai oublié la chambre sans fenêtre et m’endors dans les bras de Morphée pour quelques heures de repos bien mérité.

 Le matin arrive très vite. Les valises sont faites. Le petit-déjeuner avalé, les garçons envolés, une ultime réunion pour aborder la rencontre 2011. 

Et voici le projet adopté par les présentes, malgré quelques hésitations. Finalement, si l’on aime bien ce que l’on connait, on aime encore plus ce que l’on reconnait :

La prochaine rencontre aura lieu à nouveau Sète, au Lazaret, sans surprise, qui nous a accueilli plusieurs années . Et la ville de Sète est pleine de ressources encore inexploitées à ce jour.

Elle sera organisée par Josette Pastor sous l’aile bienveillante de Michèle Batifol, une pro de l’organisation. Avec elle pas d’imprévus, pas de lecture intempestive, pas d’informatique! Il faut juste adopter la marche à suivre.

Le temps nous ayant paru trop court cette année encore, certaines d’entre nous ont émis le vœu de voir le séjour se rallonger d’un jour. Qu’en pensez-vous?  Ce message s’adresse à celles qui n’ont pu cette année, nous ravir de leur présence.

Les volontaires-blogueuses et non blagueuses sont invitées à se manifester rapidement en commentaire ou par mail en attendant le courrier qui leur parviendra ultérieurement. Pour neuf d’entre nous la journée s’est terminée chez moi, sous les arbres, dans la détente avec le plaisir de goûter à un Margarita maison pas trop alcoolisée – gare aux alcotests- et aux magnifiques omelettes oranaises d’Eliane que j’avais conservées pour cette occasion. Aux copines de donner les étoiles à ce resto improvisé. 

Ce nest quun au revoir
Album : Ce n'est qu'un au revoir
Jeudi 10 juin 2010
10 images
Voir l'album

La séparation s’est avérée difficile mais nécessaire. Nous sommes prêtes à rempiler.

Et encore un grand merci à toutes et surtout à celles qui n’ont pas hésité  à traverser la France pour vivre ensemble ce moment de vie.

Publié dans 2010, Albums, Carqueiranne, ENO, Rencontres, Vacanciel | 12 Commentaires »

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