Annie Peynet
Posté par ENO filles le 9 février 2011
Comme mes lecteurs assidus ont pu s’en apercevoir…rires, mon précédent article a reçu un petit compliment d’Annie Peynet sous le pseudo de Farigoule, commentaire qui m’a évidemment émue et honorée car venant de la fille de ce célèbre dessinateur de l’amour.
M’étant informée sur elle, j’ai pu croiser sur le Web un article la concernant.
Je vous le livre ici dans son intégralité.
Annie présentant une oeuvre de son père
Annie Peynet sur Nice Matin du 8 février 2011 - Accéder à l’article en cliquant sur le titre ci-dessous:
Antibes Annie Peynet : « Pas si facile d’être la fille d’un artiste ! »
Article signé Lionel Paoli
« Annie Peynet a donné une conférence sur son père, hier après-midi à la salle des associations, à l’occasion du centième anniversaire de la naissance de l’artiste. Frantz Bouton 
Elle est née cinq ans avant « les Amoureux ».
Sourire chaleureux, regard canaille : on retrouve chez Annie Peynet les traits que l’on imagine chez son père.
Hier après-midi, elle a raconté « son » Peynet aux admirateurs de l’artiste. Un « Raymond intime », étonnant et émouvant.
Quel genre de père était Raymond Peynet ?
Un père très présent. Trop présent même ! (rires). Il travaillait à la maison. Pour la petite fille que j’étais, ça voulait dire : pas le droit de parler fort, pas le droit d’inviter des copines ou des copains… Vous imaginez un peu, lorsque vous êtes fille unique! Le moindre bruit le dérangeait. Je n’avais même pas l’autorisation de mettre de la musique. Il gardait la main sur les disques et ne passait que ceux qui aidaient sa concentration.
Ça a duré longtemps ?
Jusqu’à mes 18 ans. Lorsque j’ai atteint cet âge, ma mère l’a convaincu de dessiner dans un atelier. Son but, c’était de lui imposer des horaires – comme quelqu’un qui va au bureau. Jusque-là, il travaillait n’importe quand. Si l’inspiration arrivait en pleine nuit, il se levait et se mettait au boulot.
Votre mère travaillait ?
Oui. Elle travaillait… pour mon père ! Elle lui servait de secrétaire et, surtout, d’archiviste. C’est elle qui découpait tous les jours les dessins parus dans les journaux. Elle les rangeait minutieusement. Ce qui permettait à mon père, s’il était en panne d’idées, de jeter un coup d’œil dans ses cartons. Il ne refaisait jamais deux fois la même chose. Mais un vieux dessin pouvait lui donner le thème d’une nouvelle esquisse.
Il dessinait beaucoup ?
Tout le temps ! Mais ça ne le gênait pas. Il disait qu’il ne savait faire que ça : dessiner, dessiner, dessiner ! Lorsqu’il sortait, il avait toujours dans sa poche son carnet de croquis. Et il s’en servait… quel que soit le contexte.
Quand avez-vous réalisé que votre père n’était pas tout à fait un papa comme les autres ?
Très tard. Comme nous fréquentions beaucoup d’artistes, je baignais dans ce milieu. Tout me paraissait parfaitement normal. C’est à l’adolescence, lorsque mes copines n’arrêtaient pas de me demander des dessins de mon père, que j’ai pris conscience qu’il n’était pas un parfait inconnu.
C’est grâce à vous que Raymond Peynet s’est installé à Antibes ?
Oui. Je me suis mariée à Biot en 1976. Il a tout de suite souhaité se rapprocher de moi… et de ses futurs petits-enfants ! Il a posé ses crayons aux Jardins du Cap, dans un tout petit appartement, et n’a plus quitté la région jusqu’à sa mort en 1999.
Exposition Peynet « Heureux Anniversaire » 1908 – 2008 à Biot village
[...] 9 février 2011 Annie Peynet [...]